Le précepteur (reprise)

Septembre-novembre 1998 à l'Espace Libre et en tournée au Québec

D'après Geometry in Venice de Michael Mackenzie
Traduction et mise en scène Jean Asselin 
Distribution Francine Alepin, Jean AsselinJean Boilard, Marie LefebvreJacques E. Le Blanc, Charles Préfontaine
Scénographie Anick La Bissonière 
Peinture scénique Longue-vue
Costumes François Barbeau 
Lumières André Naud 
Musique Yves Daoust 
Régie Colette Drouin
Direction technique Hervé Holdrinet
Communications internes Laurence Jourde

L’auteur romain Vitrivius raconte comment un philosophe, après avoir fait naufrage sur les rivages de Rhodes et découvert des figures géométriques sur le sable, a déclaré à ses compagnons qu’ils n’avaient rien à craindre puisque ces figures étaient en réalité des traces de ‘’civilisation’’. Cette observation reflète une croyance bien ancrée dans la culture occidentale : l’éducation (les arts et la science) est signe d’humanité profonde. Plus spécifiquement, la géométrie était alors considérée non seulement comme un signe d’humanité, mais comme un moyen pour résoudre les complexités du comportement humain et promouvoir une approche juste et éthique de l’homme et la femme. Il n’est pas surprenant que de telles traces aient été d’une suprême importance pour les naufragés et les sans recours. 

Venise s'enfonce dans sa lagune alors que le Paris triomphant du baron Haussmann indique un avenir où l'argent balaie l'humanisme issu de la Renaissance et les derniers privilèges de l'aristocratie. Depuis des années, la famille Moreen parcourt l'Europe pour échapper à l'Histoire. À travers les yeux du précepteur engagé pour instruire le précoce et génial Morgan, on assiste à la destruction des Moreen; leur savoir moral ne sert à rien contre l'étiquette de ce nouveau siècle...

Photo par ROBERT ETCHEVERRY
Photo par ROBERT ETCHEVERRY
Photo par ROBERT ETCHEVERRY

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Le précepteur
Photo par ANICK LA BISSONIÈRE