Farce

19 septembre au 14 octobre 2000

Texte Michael Mackenzie, d'après le Gorgias de Platon, traduction Jean Asselin assisté de Marie Lefebvre
Coproduction Omnibus le corps du théâtre et Infinithéâtre
Mise en scène Jean Asselin
Distribution Paul Ahmarani, Jean-François Beaupré, Sonia Côté, Frank Fontaine, Jacques E. Le BlancMarie Lefebvre, Jennifer Morehouse, Charles Préfontaine, Lawrence Smith, Laura Teasdale
Scénographie Brian Smith
Construction du décor Nadyne Deschênes
Métal et soudure Daniel Wadell
Peinture scénique Longue vue (Gilles Rochon)
Costumes et maquillages Maryse Bienvenu
Coupeur Vincent Pastena et Christine Neuss
Accessoires Daniel Bonin
Conception sonore Rémi Larouche
Musique Claire Gignac
Éclairages Jean-Charles Martel
Perruques Cybèle Perruques
Régie Robert Labar
Direction technique Éric Locas
Chef électricien Jean-François Rousseau
Communications internes Isabelle Thivierge (Julie Anne pour Farce ... Le making ov.)

« Farce » se déroule quinze ans après Les Grenouilles et le monde n’est plus ce qu’il était. La « vieille » comédie d’Aristophane a été remplacée par la «nouvelle» comédie de situation domestique et un chœur réduit, des rhétoriciens professionnels – le plus célèbre d’entre eux étant Isocrate (un personnage de notre pièce) – en sont venus à dominer les espaces publics tandis que Platon a délaissé la place du marché de son mentor Socrate (un autre personnage de notre pièce) pour le monde des idées.

L’espace. Le temps. Un lieu théâtral. Une époque, antique. Cette fiction peut-elle se conjuguer à la réalité citoyenne de Montréal, an 2000 ? FARCE n’est pas à proprement parler une pièce d’époque. Ni Mackenzie, un auteur aseptique. Bien pensants s’abstenir. La trinité Aristophane-Alcibiade-Socrate n’est pas faite pour donner bonne conscience. Que d’inquiétudes ! Leurs raisons respectives ne font pas l’harmonie. La quête de vérité prônée par l’un s’accommode bien mal de la loi de la nature revendiquée par cet autre, alors que le troisième veut changer le monde et se demande pourquoi, pour quoi. Par ses idées notamment cette époque n’en finit pas de nous fasciner. Comment leur donner corps ? Peut-on éclairer de nos lumières, ou plus modestement garder vivants des débats vieux comme le monde et qui fondent notre culture démocratique ?
Athène-Montréal. 2400 ans. Le tissus social encore et toujours en question. Les histrions cherchent une voix commune. Les corps essaient de se faire raisonnables; pour le partager, il arraisonnent le petit espace de la scène. Trou noir au cœur de la cité.

Photo par MARC TESSIER
Photo par MARC TESSIER
Photo par MARC TESSIER
Photo par MARC TESSIER
Photo par MARC TESSIER

FARCE_1

Farce
Photo de MARC TESSIER