17 octobre au 11 novembre 1989

Texte Robert Claing
Maîtrise d'oeuvre Jean Asselin 
Distribution Francine Alepin, Jean Asselin, Silvy Grenier, Suzanne Lantagne, Jacques E. Le Blanc, Denys Lefebvre, Guy Trifiro
Narration Suzanne Lantagne
Scénographie et costumes Yvan Gaudin 
Assistance aux costumes Jacinthe Demers
Accessoires Sylvie Morissette assistée de Lyne Bélisle
Couture Annick Joly
Musique Bernard Bonnier 
Lumières, direction technique et de production Marie-Claude Joly
Communications internes Laurence Jourde

ALBERTO D’ARRIGO, c’est un homme laid, qui a toujours été laid, qui voudrait s’arracher la face pour voir ce qu’il y a derrière. Peut-être le visage du père qui était si beau, si fort, si tout. Peut-être la caresse de la main de la mère trop vite oubliée, enterrée, confondue avec les autres femmes. Peut-être le vide, le néant, le rien; apprendre à la fin qu’on s’est leurré sur tout, sur l’amour, sur ce que l’on est et sur ce que l’on vaut. 
ALBERTO D’ARRIGO, c’est un naïf qui croit que des mains de femme peuvent changer sa vie, et d’abord son visage qui gêne avec ses yeux de petit garçon rejeté. Il ne sait pas faire avec les femmes, pas même mentir, pas même parler, juste les écraser de son poids d’homme, juste tuer sa beauté d’homme en jouant à l’homme.
ALBERTO D’ARRIGO,vit entouré d’ombre et de peur. Peur des femmes, couvertes de noir et de plaisir, ombre du curé, avaleur d’enfants. Tout un petit village qui achève de sécher là-haut sur le plateau, la lande, la Campagne pétrifiée de soleil, arrêtée dans le temps. Tantôt les interprètes vont raconter avec leurs gestes et leur corps, avec leur langue de mime, l’histoire des personnages. Écoutons-les. Et puis la mise en scène va coudre le fil du récit, rattacher les actions et les ans, les lieux et les âges, recomposant à sa façon ALBERTO D’ARRIGO.